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Equinox magie

Equinox magie

Chez Hagel (médiumnité - magie - spiritualité)


Les fées

Publié par Hagel sur 15 Avril 2009, 15:49pm

Catégories : #médiumnité

Bonjour,

Voici une petite étude sur les fées:
Maîtresse de la magie, elle symbolise des pouvoirs paranormaux de l'esprit ou des capacités prestigieuse de l'imagination.
Elle opère les plus extraordinaires transformations et en un instant comble ou déçoit les désirs les plus ambitieux. Peut être représente t elle les pouvoirs de l'homme de construire en imagination les projets qu'il n'a pu réaliser.
La fée irlandaise est par essence la banshee dont les fées des autres pays celtes ne sont que des équivalents plus ou moins altérés ou compris. Au départ, la fée, qui se confond avec la femme, est une messagère de l'autre monde. Elle voyage souvent sous la forme d'un oiseau, d'un cygne de préférence. Mais cette qualité n'a été plus été comprise lors de la christianisation et les transcripteurs en ont fait une amoureuse venant chercher l'élu de son coeur. La banshee est par définition un être doué de magie. Elle n'est pas soumise aux contingences des trois dimensions et la pomme ou la branche qu'elle remet ont des qualités merveilleuses.
Le plus puissant des druides ne peut retenir celui qu'elle appelle, et quand elle s'éloigne provisoirement, l'élu tombe en langueur.
Shakespeare a merveilleusement montré avec la reine Mab, l'ambivalence de la fée, qui est capable de se transformer en sorcière:
Alors je vois que la reine Mab vous a visité
C'est l'accoucheuse des fées et elle vient
Pas plus grosse qu'une pierre d'agate
A l'index d'un échevin
Trainée par un attelage de petits atômes...
...c'est toujours cette Mab
Qui tresse la crinière des chevaux la nuit
Et dans leur poils gluants
Fabrique des noeuds magiques
Qui débrouillés font arriver de grands malheure
C'est la sorcière...
(Roméo et Juliette)

En effet, les palais que les fées évoquent et font scintiller la nuit s'évanouissent en un instant et ne laissent plus que le souvenir d'une illusion. Ils se situent dans l'évolution psychique parmi les processus de l'adaptation au réelle et de l'acceptation de soi, avec ses limites personnelles. On recourt aux fées et à leurs ambitions démesurées. Ou bien elles compensent les aspirations frustrées. Leur baguette et leur anneau sont les insignes de leur pouvoir. Elle resserrent ou défont les noeuds du psychisme.
Que les fées de notre folklore ne soient autres à l'origine, que les Parques romaines elles-même transposition latine des Moires grecques, ne parait guère discutable. Leur nom même, Fata, les Destinées, le prouve.
Les trois parques, précise P. Grimal, étaient représentées sur le forum par trois statues que l'on appelait couramment les trois fées, les tria fata.
Elles portent encore aujourd'hui ce nom dans la plupart des langues latines, et on ne retrouve la racine dans leur postérité et les innombrables petits génies que l'imagination populaire a crées à leur suite: tels les fadas provençaux, les fades de gascogne, les fadettes et fayettes, les fadets et fardadets.
Assemblées généralement par trois, les fées tirent du fuseau le fil de la destinée humaine, l'enroulent sur le rouet et le coupent l'heure venue de leur ciseau. Peut être furent elles à l'origine des déesses protectrices des champs. Leur rythme ternaire, qui caractérise leur activé est celui de la vie même: jeunesse, maturité, vieillesse ou bien naissance, vie et mort, dont l'astrologie fera: évolution, culmination, involution. Selon de vieilles traditions bretonnes à la naissance d'un enfant, on dresse trois couverts sur une table bien garnie, mais dans une pièce écartée de la maison, afin que les fées soient rendues propices.
Pour mieux comprendre le symbolisme des fées, il faut par delà parques et moires, remonter aux kères, divinités infernales de la mythologie grecque, sortes de Walkyries qui s'emparent des agonisants sur le champs de bataille, mais qui, selon l'Illiade, paraissent aussi déterminer le sort, le destin du héros, auquel elles apparaissent en lui offrant un choix, dont dépendra l'issue bénéfique ou maléfique de son voyage.
La filiation des fées telles que nous veons de l'indiquer montre qu'elles sont originellement des expressions de la terre-mère. Mais le courant de l'histoire, selon un mécanisme ascensionnel que nous avons exposé en d'autres notes, les a fait peu à peu montrer du fond de la terre à sa surface, où dans la clarté de la lune, elles deviennent des esprits des eaux et de la végétation. Les lieux de leur épiphanie montrent cependant clairement leur origine; elles apparaissent en effet le plus souvent sur des montagnes, près des crevasses et des torrents, sur les innombrables tables des fées ou dans le plus profond des forêts, au bord d'une grotte ou d'un abîme, d'une cheminée des fées, ou encore près d'un fleuve mugissant ou au bord d'une source ou d'une fontaine. Elles sont associées au rythme ternaire, mais en y regardant de plus près, elles relèvent aussi du quarternaire: en musique on dirait que leur mesure est à trois quatre: trois temps marqués et un silence. Ce qui représente en effet et le rythme lunaire et celui des saisons. La lune est visible pendant trois phases sur quatres: à sa quatrième phase elle est invisible, on dit qu'elle est morte. De même la vie prerésentée par la végétation nait sur la terre au printemps, s'épanouit en été, décroit en automne, et disparait pendant l'hiver, temps de silence de mort. Si l'on examine de très près contes et légendes relatif aux fées apparait que ce quatrième temps des fées n'a pas été oublié.
C'est le temps de la rupture, de l'épiphanie anthropomorphe de la fée se dissipe. La fée participe du surnaturle, parce que sa vie est continue, et non discontinue comme la notre et comme celle de toute chose vivante de notre monde. Il est donc normal qu'en la saison de la mort elle n'apparaisse pas. Pourtant elle existe toujours sous une autre forme, relevant comme elle en son essence, de la vie continue, de la vie éternelle. Voilà la raison pour laquelle Mélusine le samedi, quitte son époux et lui demande de ne pas chercher à la voir et de respecter son secret. Il lui faut en effet en cette phase quatrième quitter l'apparence humaine pour prendre celle d'un serpent, épiphanie animale, comme on le sait de la vie éternelle. Mélusine est alternativemnet femme et serpent, de la même façon que le serpent change de peau pour se renouveler indéfiniment. C'est le moment qui, chez les humains, correspond au temps de silence, à la mort. Aussi les fées ne se montrent elle jamais que de façon intermittente, comme par éclipses, bien qu'elles subsistent en elles même de façon permanente. On pourrait en dire autant des manifestations de l'inconscient.

Source: dictionnaire des symboles, Jean Chevalier, Alain Gheerbrant.

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